La guérison de la femme hémorroïsse est emblématique des miracles de Jésus.
Le Christ rend visible ce qu’il accomplit de manière invisible. Jésus sait que quelqu’un a puisé dans son énergie de guérison, quelqu’un qui s’est contenté de peu, n’ayant pas la prétention de vouloir toucher le christ lui-même, seulement son vêtement. Effleurer « Dieu » pour sortir de la souffrance.
Elle sait qu’elle n’est pas grand-chose en ce monde ici-bas ; comme les humbles, les blessés de la vie, les marginalisés, elle connaît l’errance et l’indifférence, voir le rejet puisqu’elle est atteinte d’un dérèglement physiologique qui la rend impure aux yeux de ses contemporains. Perdre du sang, c’est perdre le fuel de la vie. Depuis 12 ans, elle est privée d’énergie l’empêchant de vivre pleinement. Cette femme a la force unique des êtres démunis de tout sauf de la foi. Cette expérience de privation (pauvre devant la maladie et isolée) nous apprend à espérer autrement par le simple frôlement du divin.
Car quand il ne reste plus rien c’est là que Dieu révèle tout son sens. La foi nue et dépouillée laisse Dieu être en nous, là est la force de l’espérance nourrissant notre essentiel : l’âme.
Faustine